Asnath épouse de Joseph
Genèse 41:45-52 : « Le Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnat-Paenéah. Il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Joseph sortit alors pour (prendre autorité) sur le pays d’Égypte. Joseph était âgé de trente ans lorsqu’il se présenta devant le Pharaon, roi d’Égypte ; il sortit de la présence du Pharaon, et parcourut tout le pays d’Égypte. Pendant les sept années d’abondance, le pays travailla à plein. Joseph rassembla tous les vivres de ces sept années dans le pays d’Égypte ; il mit les vivres dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les vivres des champs environnants. Joseph amassa du froment comme le sable de la mer ; la quantité en était si considérable que l’on cessa de compter, parce que c’était impossible. Avant la (première) année de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On. Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car (dit-il), Dieu m’a fait oublier toute ma peine et toute la maison de mon père. Il donna au second le nom d’Éphraïm, car (dit-il), Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon humiliation. »
Le Pharaon était décidé à faire de Joseph un égyptien, il voulait que ce jeune homme hébreu assimile le style de vie national. Joseph lui avait été agréable, c’était un homme courageux. Pharaon le considérait comme un génie, un véritable homme d’état, mais il n’avait pas idée que c’était le Dieu d’Israël qui avait envoyé Joseph pour sauver l’Egypte. Depuis le début, le Pharaon s’opposait à l’Eternel Dieu.
Pour faire de Joseph un joyau de la couronne d’Egypte, il va lui offrir toutes sortes d’honneurs. Il change son nom et lui donne le nom de Tsaphnat-Paenéah (qui signifie "celui qui déclare ce qui est caché") et il lui donne pour femme Asnath. C’était un honneur, car elle était la fille de Poti Phéra, prêtre d’On, la ville sainte des adorateurs du soleil. La caste des prêtres était très élevée en Egypte, il s’agissait d’hommes ayant fait des études profondes et qui étaient les dépositaires de la sagesse d’Egypte, connue dans l’histoire de façon traditionnelle.
Joseph pouvait interpréter les songes et pouvait pénétrer les secrets de la nature. Il était aussi un sage et il est logique qu’il ait été assimilé à la caste sacerdotale. Nous ne savons pas si Joseph était content de cet arrangement. En tout cas, le résultat a été le même, sans doute, car l’impliquer dans l’idolâtrie égyptienne et en faire un membre de cette caste lui apportait le prestige résultant de cette idolâtrie.
Nous n’avons pas le droit de supposer que Joseph se soit marié avec cette femme avec enthousiasme. Nous savons que Joseph pouvait résister à la tentation de la chair, comme cela nous est montré par rapport à la femme de Potiphar, sans doute une femme de grande expérience à ce sujet, qui échoua dans ses tentatives répétées de le faire tomber dans les filets de ses enchantements.
Quoiqu’il en soit, nous savons qu’Asnath est entré dans la maison de Joseph en tant que son épouse. Et les noms mêmes des deux fils que Joseph a eu avec elle nous donnent une idée de ce que Joseph commençait à récolter le fruit de sa légèreté et de son manque de fermeté. Le premier s’appelait Manassé, car Joseph a dit "Dieu m’a fait oublié toute ma peine et toute la maison de mon père." Le second s’appelait Ephraïm : " Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon humiliation." Le plan de Pharaon de faire de Joseph un égyptien avait eu du succès. Asnath contribuait à ce que Joseph se résigne à l’idée qu’il était mort pour la maison de son père.
Il est advenu, comme nous le savons, que par la providence de Dieu, la maison de son père est venu le retrouver en Egypte. Joseph s’est même réuni aux siens au point d’insister pour que ses os soient enterrés avec ceux de ses pères à Canaan.
S’il n’y avait pas eu d’autres influences dans son mariage avec Asnath, Joseph aurait été enterré en Egypte. Mais il y a quelque chose du sang d’Asnath dans les veines d’Ephraïm et de Manassé, qui les sépare du véritable Israël. De ces deux fils, apparut avec le temps le schisme et la séparation parmi les générations ultérieures de Jacob. Ephraïm s’oppose à Juda et Jéroboam, au fils de Salomon. Il en résulte le conflit entre Samarie et Jérusalem. C’est à Samarie que le culte de Baal prédomine ; c’est là que Jézabel donne la mort aux prophètes du Seigneur.
Ainsi, Joseph, qui a été élevé à une position d’autorité et de distinction finit par être complètement éliminé de la course. La gloire de la famille de Jacob s’accumule seulement sur Juda.
Déborah